Roulage à Ledenon 24 juin 2012
Après les premiers essais sur la piste du circuit international de Nîmes-Ledenon un mois et demi plus tôt nous sommes retournés à Ledenon le 24 juin 2012. Entre-temps le set-up de l'auto a été modifié pour tenir compte de enseignements du premier roulage à Ledenon.
Nous remercions au passage Lilian MEGE, pilote de Tatuus en courses de côte qui nous a prêté un peu de matériel pour cette modification.
Le circuit de Ledenon est extrêment éprouvant en monoplace. Cette piste très tourmentée ne laisse pas beaucoup de répit. Même la ligne droite qui paraît bien longue en berline ne permet pas de se reposer. Le pilote doit garder presque en permanence un oeil sur son compte tours, surveiller ses rétroviseurs, gérer les dépassements des autos plus lentes et après aoir enclenché le sixième rapport à l'endroit où les berlines commencent à freiner préparer le virage le plus impressionnant : le Triple gauche.
Voici la description du circuit donnée par Wikipédia :
- Le triple gauche : le plus célèbre virage de la piste est la véritable âme du circuit, il se compose d'un long virage gauche se refermant à deux reprises (donc trois virages en un seul, d'où son nom).
- Le virage du pont : succédant au « triple gauche », le virage du pont est un long droit, se négociant en entrant dans la courbe en pente (6 % de déclivité), puis la réaccélaration se fait en une forte montée.
- La carrierasse (« le gauche qui tue ») : un nom dur pour un virage qui l'est aussi : quasi en aveugle car en légère déclivité, il s'agit d'un quasi 180° gauche. Il se termine par le début d'une grande et impressionnante descente (débutant a 12 % puis 7 %).
- Le camion : pas le virage le plus difficile, mais peut être le plus impressionnant : le « camion » est un virage droite d'environ 45° qui se négocie à la fin de la grande pente, permettant des vitesses d'entrées élevées, demandant contrôle et stabilité car il débouche directement sur le virage suivant.
- Le cavalet : succédant au virage du camion, le « cavalet » est un virage crucial tant il casse la vitesse en marquant le début d'une grande montée à 10 %. Il s'agit d'un virage à droite qui marque le début de la dernière partie haute du circuit.
- Le gauche : pas réellement difficile mais important pour bien se positionner pour le virage suivant, le « gauche » marque aussi la fin de la côte, bien que l'on reste en légère montée.
- La servie (« le fer à cheval ») : difficile à aborder, tortueux, ce grand gauche marque une grosse perte de vitesse et doit être bien négocié pour profiter au maximum de la descente finale.
- La descente : pas vraiment un virage en soit, mais un enchaînement de changements d'appuis. Descente très marquée, stressante à négocier selon les cas car on accélère à plus ou moins pleine charge, mais jamais en étant parfaitement droit et toute mauvaise manœuvre peut se payer cher.
- La cuvette : la cuvette est un célèbre virage gauche 90° qui marque à la fois la fin de la grande descente et le début de la non moins célèbre montée. Il demande d'une part, de maîtriser son freinage car on arrive en pente marquée sur une zone bosselée et parfois un peu sale, et d'autre part de savoir aussi passer suffisamment fort pour profiter de l'élan dans la montée sous peine d'aborder la ligne droite des stands à une vitesse trop faible.
Le tour de circuit se termine par la ligne droite tout en montée qui démontre que pour faire un bon temps à Lédenon, il faut avoir un minimum de puissance et de couple. Complexe et complet, ce circuit demande, peut être plus que tout autre, au pilote d'être efficace dans tous les domaines.
Ci-dessous, un relevé de vitesse de notre Tatuus le 24 juin 2012. Il y a quelques "défauts" dans cette courbe de vitesse. ils correspondent à des dépassements de voitures moins rapides.
La Tatuus 835 etrennait une nouvelle décoration aux couleurs des lubrifiants RED LINE et de leur importateur le Garage Varinot.
Brice Courtalon, notre ingénieur de piste s'affaire sur l'acquisition de données.
Le nouveau set-up a donné de bons résultats. La voiture est plus docile qu'avant et les temps auraient du être améliorés.
Malheureusement, dès le second tour, l'embrayage commençait à donner des signes de faiblesse et pour l'économiser il fallait réaccélérer progressivement en sortie de tous les virages serrés en montée. Les temps réalisés ont tout de même approché ceux obtenus avec l'ancien set-up. Ceci laisse supposer qu'avec une auto en pleine forme, il doit être possible de faire beaucoup mieux qu'au mois de mai.
Pour éviter de détruire l'embrayage, il est décidé d'écourter la journée et de ne pas tourner l'après-midi.
Beaucoup de berlines et bien peu de monoplaces ou barquettes pour nous donner la réplique. Ici, dans le Fer à Cheval, celle d'un sympathique pilote suisse qui a tourné avec nous.
Et dans le même virage un combat de Clio
Mais dans la dernière session avant midi, lors du dépassement d'une Toyota Supra de 500 chevaux, le pilote qui n'avait pas vu la Tatuus en train de prendre la Toyota au freinage s'est déporté sur sa droite pour négocier au mieux La Carierasse et l'avant de la Toyota a touché le train arrière de notre monoplace.
En fait au moment du choc, la Tatuus était en fort appui sur le train avant car en phase de freinage. Le choc peu violent a suffit à la déséquilibrer et l'envoyer en tête à queue.
Par chance, les dégâts sont assez limités. Une aile avant de la Toyota a été détruite. La Tatuus s'en tire avec une roue à repeindre.
Nous avons décidé de ne plus rouler au milieu des berlines dont les pilotes ont du mal à s'appercevoir de notre présence. Ceci d'autant plus que leurs autos sont puissantes car ils doivent aussi gérer de très nombreux dépassements.
Ci-dessous une vidéo embarquée de l'accrochage.
TRD CARS are lubricated by RED LINE
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