THOMAS RACING DEVELOPPEMENT

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Coupe de France des Circuits le Vigeant 4 et 5 octobre 2014

 

 

Une semaine avant le meeting de Coupe de France des circuits au Vigeant, cette compétition s’annonçait très mal. Á la suite d’une vilaine chute lors de la Virade de l’Espoir de Lacroix-Laval dont je m’occupe de l’organisation depuis 21 ans, je pensais m’être fracturé la main gauche.

 

Deux jours avant l’épreuve, j’éprouvais encore une gêne lorsque j’utilisais ma main. Mais la douleur fortement atténuée laissait penser qu’il n’y avait pas de fracture. En conduisant mon camion d’une seule main  je devais arriver au Vigeant en état de conduire une monoplace.

 

Ceux qui ont piloté un kart savent que les rappels de volants sont difficiles à supporter par les poignets mal entraînés. Le pilote d’une monoplace subit des rappels de volant qui se situent entre ceux d’une voiture de série sans direction assistée et ceux d’un kart. C’est essentiellement lié à l’étroitesse des cockpits qui oblige à avoir des volants nettement plus petits que ceux des karts. Et dans une monoplace, le pilote n’a pas beaucoup de choix pour placer ses bras. Les poignets travaillent assez mal.

 

Mes problèmes de main paraissaient s’éloigner, mais j’ai maintenant mal à la gorge le nez qui coule et un mal de tête effroyable. J’ai trop chaud et l’instant d’après j’ai subitement froid…

 

Parti très tôt le vendredi matin, je rencontre peu de circulation sur la route, mais quand même deux vilains radars bien cachés. Heureusement, il reste encore quelques (rares) automobilistes qui ont assez de civisme pour faire des appels de phares. Je profite aussi de ce voyage pour repérer les points d’enregistrement d’Ecotaxe qu’il faudra contourner à partir de l’an prochain pour ne pas se faire plumer par le gouvernement. C’est quasiment sûr, à partir de 2015, on aura le choix entre payer plus d’un Euro par kilomètre ou mettre une heure de plus pour aller au Vigeant en slalomant pour éviter les points de « plumage ». Vu nos moyens financiers pour moi, ce sera l'heure supplémentaire.

 

Au Vigeant, je retrouve Jean-Claude Paulhiac qui devait être mon mécano pour le week-end. Je profite de cette occasion pour présenter Jean-Claude qui m’avait déjà donné un bon coup de main au Vigeant en 2012.

 

Avec Jean-Claude à l'arrivée de la course du Vigeant en 2012. Nous avions terminé 5 èmes sous une pluie drue.

 

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Jean-Claude est retraité et pilote amateur depuis des lustres.

 

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Il a conduit des berlines, des monoplaces et fut l’un des premiers compétiteurs en Superkart 250 cm3. Il roule actuellement avec une Martini MK71 avec laquelle il est toujours parmi les meilleurs animateurs en deux-litres huit soupapes.

 

Ce week-end, il y avait justement trois compétitions en alternance au Vigeant : la Twin-cup, une manche du Championnat d’Europe de superkart, et la manche de Coupe de France des Circuits. Autant dire que Jean-claude a retrouvé de nombreuses connaissances.

 

ESSAIS PRIVES

Le vendredi soir, bourré de cachets pour lutter contre la fièvre, nous avons pu rouler 25 minutes pour essayer parfaire les réglages de l’auto. On a donc modifié les réglages du châssis le soir.

 

La première séance du samedi matin a montré qu’on s’était trompés la veille et il a fallu revenir en arrière. L’auto s’était transformée en toupie… Á cette occasion Jean-Claude et moi avons tout de même beaucoup appris et nous n’avons aucun regret à avoir essayé.

 

Á la suite d’un problème de démarreur qui était devenu brûlant, nous avons décidé de le remplacer par celui de secours.

 

Il restait deux autres séances d’essais privés. Voici une vidéo dont les prises de vues embarquées sont relatives à la première séance et les extérieurs ont été tournés lors de la seconde. On y voit nettement que j'étais assez fatigué et abruti par les cachets puisque je remets les gaz très tard dans la plupart des virages.

 

 

On voit bien aussi sur les prises de vue extérieures, les différences de comportement entre les Formule Renault dont les moteurs hurlent, les Formule trois qui vont plus vite alors que leurs moteurs tournent significativement moins vite et les Formule Ford ou Campus aux moteurs nettement moins puissants et significativement moins coupleux.

 

Lors de la seconde de ces deux séances, je me suis aperçu que mon moteur ne tirait plus au-dessus de 6000 tours, mais il était déjà trop tard pour tenter quoi que ce soit parce que la séance de qualification était imminente.

 

ENGAGES

 

Il y avait 21 monoplaces engagées.

Dans la classe 21, c'est-à-dire celle des autos de plus de 200 chevaux, on notait la présence de la Tatuus Master à moteur Honda de Philippe DARIC (285 chevaux), de la Lola B06-30 de Francis PARENT, de la Martini MK 79 F3 de Christophe VERNET, de la Dallara 305 de sylvain JOT,  de la Dallara 308 de Roberto BIBI, des Tatuus 2013 de Sébastien BANCHEROT, André de BAERE, Philippe HERBECQ et Alain CASTELLANA, de la Caparo du Lamo racing pilotée par Alexis CARMES.

 

En Formule Renault de moins de 200 chevaux les Tatuus privées de Hugues CHABAUD, Jean-Luc LECIRE, Rudy VOLPE, Serge BRAULT (RBA Motorsport) , Joseph GIRARDEAU et Gilles THOMAS.

 

En moins de 150 chevaux, Quentin MOREL (Mygale), Denis LERCH (Mygale),  Patrick PIN (Mygale), Guillaume BELLANGER (VanDiemen), Christophe RIBOULET (Zetec)

 

ESSAIS QUALIFICATIFS

 

En qualif, pour la première fois en monoplace, je disposais de pneus neufs.

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Il avait été décidé de faire deux tours lents pour les roder sans les martyriser. Á l’issue des deux tours, je me suis retrouvé derrière un peloton de voitures plus lentes. Il m’a fallu les dépasser. Le tour suivant, j’ai levé le pied deux fois pour laisser passer les leaders du championnat qui de toutes façons vont bien plus vite que moi. J’ai ensuite pu franchement rouler. Mais j’ai vu dans mes rétroviseurs une auto me rattraper. Une F3, probablement.  J’ai été surpris de n’être pas pris au freinage par son pilote à un endroit où il aurait probablement pu le faire. Le bref instant de déconcentration qui a suivi a suffit pour que je fasse un tête à queue alors que la moustache de l’auto qui me suivait ne devait pas être loin derrière mon aileron. Grâce à une grande maîtrise de la situation, mon suiveur a réussi à s’arrêter sans me toucher.

 

Mais j’ai calé et mon démarreur a refusé à nouveau de fonctionner. J’étais vraiment très mal placé. En pleine trajectoire et caché par un triple rail de sécurité. Je dois avouer que j’ai eu très peur de me faire éperonner par une autre monoplace. Les commissaires ont été parfaits et ont bien signalé ma présence cachée sur la piste. Mais j’ai quand même vu arriver un paquet de trois monoplaces qui ont bien failli percuter ma Tatuus. Il s’en est fallu de peu…

 

On a poussé l’auto et évacué la piste.

 

J’ai écopé du 13 ème temps (1’43’’) pour la première course et du 14 ème pour la seconde. Curieusement le treizième temps n’est pas extraordinaire, mais le 14 ème est carrément 5 secondes moins bon (1’48 ‘’.)

 

Les temps de qualification  au Vigeant n’ont pas autant d’importance qu’à Ledenon car les dépassements sont plus aisés. Mais il est clair que partir en fin de grille n’est jamais un avantage…

 

Le soir nous tentons de supprimer la limitation du régime moteur à 6000 tours par minute. Nous suspectons le régulateur de pression d’essence. Nous avons beaucoup de pièces, mais pas de régulateur. C’est Laurent Lamolinairie (LAMO RACING) qui sympathiquement nous prête un régulateur. Le changement de régulateur n’a aucun effet mesurable. Evidemment, on ne peut plus essayer le moteur la nuit… On démonte une partie du réservoir d’essence pour vérifier le filtre à essence et la pompe immergée. J’ai des pompes d’occasion en stock dans mon camion. On change la pompe sans succès. Un pilote inconnu vient nous aider. Nous sommes trois autour de la voiture et des spectateurs viennent voir ce qu’on fait. Il y a trop de monde. Tout le monde parle en même temps. J’ai un mal de tête terrible et toujours trop chaud, puis trop froid. La pluie tombe depuis des heures et le paddock est noyé. Tous ces badauds qui ont débarqué d'on ne sait où s’abritent sous mon barnum et on n’a plus assez de place pour ranger les pièces et les outils. Une boite de vis tombe et se renverse dans l’extracteur.

 

Si une seule de ces vis passe dans la courroie de la pompe à huile, la casse-moteur sera inévitable. Il faut absolument retrouver chaque vis. On n’y parvient pas ! Il faut démonter la carrosserie. On est trop serrés avec tous ces spectateurs…

 

Là, je crois que j’ai dû être un peu impoli…

 

On s’est retrouvés à trois. Puis seuls avec Jean-Claude. On s’est couchés à une heure du matin trempés.

 

Le ledemain, la pluie tombe toujours. Il faut modifier le set-up de l’auto. On bosse d’arrache pied, mais à nouveau on est envahis par les badauds… Des gars qui viennent nous distraire alors qu’on a un boulot monstre…

 

On arrive à faire tout l’arrière : les ressorts, la barre, la détente, la compression, le carrossage, les pneus, les pressions, la hauteur de caisse. Par contre devant on ne fait que les pneus, les pressions et le carrossage. Pour le reste il est trop tard.

 

Il faut partir en pré-grille.

 

PREMIERE COURSE

 

Je regarde les autos qui sont immédiatement devant moi. Les gars avec qui je vais me bagarrer ont tous des pneus pluie, mais leurs châssis sont encore en set-up sec. Il va falloir que je gère le sous-virage de mon châssis incomplètement réglé, mais la partie sera plus facile pour moi que pour mes adversaires directs puisque qu’eux devront aussi se battre avec des pertes de motricité.

 

Je suis sous un crachin pourri couché dans mon cockpit dans la douce chaleur dissipée par mon moteur. Je suis extrêmement calme. Je suis convaincu que je vais sans trop de difficulté dépasser les deux autos qui partent devant moi. Si je me trompe, c’est que je ne sais pas régler une auto.

 

A cause d’un crash, le départ est retardé. On aurait eu le temps de finir le set-up…

 

On nous annonce un double tour de chauffe.

 

A l’issue des deux tours à la suite d’une mauvaise communication avec un commissaire, je suis obligé de mettre ma marche arrière pour reculer d’un mètre.

 

La boite se bloque en marche arrière. Je n’arrive pas à remettre la première. On part dans dix secondes. Je lève le bras aussi haut que possible.

 

Un commissaire m’a vu : il agite deux drapeaux jaunes .

 

Le départ est donné. Dans un vrombissement terrible des voitures me dépassent un peu dans tous les sens et disparaissent dans le brouillard soulevé par leurs roues.

 

Il ne reste que la Tatuus de Chabaud bloquée comme la mienne sur la ligne de départ. Je lâche l’embrayage en tirant sur le levier. La voiture recule, la boite grince un peu et la première passe. Je pars en trombe et laisse Chabaud à ses pensées.

 

Devant moi, il y a un sacré bouchon où tout le monde hésite sur la trajectoire à prendre. Au double droite, connu sous le nom de "Trop vite", qui commande la ligne droite , je suis déjà au cul des trois derniers qui se gênent mutuellement. Si un seul se met en travers, on va se retrouver tous les quatre au tas. De toutes façons ces autos sont moins rapides que la mienne. Je reste sage, persuadé que je vais les dévorer à l’accélération dans la ligne droite.

 

Cliquer dans l'image pour l'agrandir

 

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Ça se passe à peu près comme je l’avais prévu. Mais je suis obligé de mordiller l’herbe à droite parce qu’un des trois protagonistes essaye de dépasser les deux autres. A trois de front, ça passe de justesse. J’ai quand même l’impression d’avoir marché sur l’eau…

 

Je recolle une autre monoplace en arrivant au freinage du Buisson.

 

Immédiatement après, je n’ai plus que des souvenirs désordonnés de drapeaux jaunes agités dans tous les sens, de commissaires qui courent, de monoplaces plus ou moins enchevêtrées.

 

Il arrive enfin ce que j’avais prévu : je recolle Rudy Volpe qui partait devant moi et qui est en train de se battre avec une monoplace très délicate à mener. Il m’a vu. Je l’attaque sans agressivité et comme je le pensais, il a la correction de ne pas me bouchonner. Je passe. J’en dépasse d’autres. Combien ? Je ne sais pas. Je me rappelle d’avoir dépassé Joseph, mais c’était peut-être avant Rudy, j’ai aussi passé Serge Brault à l’équerre par rapport à la piste. Á un autre moment c’est la Dallara 305 de Sylvain JOT qui passe dans mes rétroviseurs alors que je ne force pas sur mon châssis et que lui ne semble plus arriver à dominer sa machine.

 

Il fait un froid de canard dans mon cockpit et ça me va bien car ça calme ma fièvre.

 

Un drapeau rouge arrive. J’obtempère. Je quitte la piste. Dans la classe, je dois être troisième. Mais au général ?

 

Un commissaire m’envoie aux vérifications techniques. Suis-je assez bien placé ?

 

On pèse mon auto : trop lourde, donc plus que conforme…

 

Mon démarreur refuse encore de fonctionner. Je laisse l’auto aux commissaires et vais applaudir les vainqueurs : Sebastien Bancherot devant Alexis Carmes et Philippe Herbecq.

 

Plus tard, on me dira qu’Alexis avait réussi à passer Sébastien dans le dernier tour, mais que celui-ci a été annulé. Patience Alexis… Ton tour va finir par arriver.

 

 Longtemps plus tard, C'est Rudy qui m'amène le classement. Je suis septième au général et second de classe, lui 8 ème et troisième de classe.

 

 

Pendant la pose de midi, le temps change. On remet l’auto en configuration piste sèche. On n’a pas le temps de vérifier cette histoire de démarreur. Par contre, on constate que l’embrayage ne déconnecte pas totalement la boite du moteur pour cause de purge mal faite. Ainsi, on comprend pourquoi je ne pouvais plus désengager la marche arrière sur la ligne de départ.

 

On purge donc le circuit de commande.

 

En fait, il se pourrait bien que suite à mon tête à queue aux essais qualificatifs suivi d’un arrêt moteur chaud sans tour de refroidissement, le liquide ait simplement bouilli dans le récepteur d’embrayage.

 

En course j’ai constaté que mon moteur ne veut toujours pas dépasser 6000 tours. Sous la pluie ce n’était pas trop gênant.

 

En costume de mécanicien, discussion avec André Carmes à propos de mon moteur fainéant...

 

Avec André carmes 2 BD.jpg

 

 

SECONDE COURSE

 

La seconde course a lieu sous un climat plus clément. Le (relatif)  beau temps va maintenant plus me handicaper car j’ai toujours un moteur anémique. Et puis je n’aurais plus l’avantage d’avoir travaillé deux heures pour modifier le set-up de mon châssis.

 

J’ai cru entendre le speaker dire que Pascal BAUP, directeur du circuit du Bourbonnais aurait fait un tête à queue au Trop-tard sur une coulée d’huile et d’autres s’y seraient également fait prendre. Le Trop tard... Un virage qui porte bien son nom : bien caché derrière un léger sommet de côte ,quand on le voit, il est déja trop tard pour freiner...

 

Trop tard.jpg

 

Je suis encore plus mal placé sur la grille puisque je pars 14 ème. Rudy est placé devant moi sur la grille, Joseph est sur ma ligne à ma gauche.

 

La fin de la prégrille de la seconde course, c'est-à-dire les autos partant de la 14 ème à la 21 ème position pour cette seconde course.

 

Coupe de France Circuits Vigeant 2014 002 TBD.jpg

 

Je fais un départ d’anthologie. Les disques collent juste ce qu’il faut pour que les roues patinent à peine. Juste assez de patinage pour placer l’auto en position à peine oblique. Et Rudy, lui ne décolle pas. Il n’y a plus personne à ma gauche. Je m’engouffre dans le trou et passe la Tatuus de Rudy.

 

Je traverse le "chignon" qui suit le départ prudemment mais sans me faire prendre de place. Effectivement, toute la partie extérieure du "Trop tard" est transformée en patinoire.

 

Je suis 9ème à l’issue du premier tour. Rudy est 10 ème. Je l’ai en permanence dans mes rétros.

 

Deux Formule 3 en bagarre au début de la ligne droite des stands : Une Dallara et une Martini

 

Coupe de France Circuits Vigeant 2014 012 BD.jpg

 

La Dallara F3 de Bibi disparaît dans le 4ème tour. Je suis huitième. Rudy est toujours accroché à mon aileron.

 

Septième tour. En sortant du gauche après le Trop-tard, j’ai la surprise de voir le cul d’une auto qui ressemble à la Caparo du Lamo racing qui disparaît dans le gauche de la Ferme devant moi. Alexis serait sorti ? Quand j’aborde la ligne droite l’auto qui me précédait n’est plus qu’un point noir à l’horizon. Pour me lâcher aussi vite, ça ne peut être que lui.

 

Dixième tour. Double drapeaux jaunes agités avant le "trop vite". Il y a des autos en vrac que j’évite. Je suis passé septième. Rudy huitième suce toujours mon aileron. Rudy passe un peu moins bien que moi ce bazar, mais à cause de mon moteur poussif il est déjà à mon cul au bout de la ligne droite. J'arrive moins vite que d'habitude, probablement aux alentours de 210 km/h. Je tente le freinage à 35 mètres. La roue avant droite se bloque. Je gère, je sors large, mais j’ai relargué (un peu) Rudy.

L’auto pioche devant dans les gauches maintenant. J’ai fait un plat sur mon pneu avant droit ! Maintenant il va être dur de contenir Rudy. J’ai un peu de chance dans mon malheur parce qu’au Vigeant il y a plus de virages à droite que de virages à gauche.

 

La 835 dans la ligne droite des stands. Photo André Carmes

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On devait quand même rouler un peu puisque Jean-Claude a réussi à photographier Rudy qui me suivait, mais a déclenché trop tard pour que je sois sur la photo...

 

Coupe de France Circuits Vigeant 2014 013 BD.jpg

 

Onzième tour : c’est bien la Caparo de Lamo que je vois pendue à la dépanneuse dans le double droite avant la ligne droite.

 

Rudy me colle toujours…

 

Gauche serré après la passerelle. Rudy est juste derrière. Mon pied passe sous la pédale de frein.  Je rattrape l’auto en perdition, mais je suis sûr que Rudy va passer.

 

Non. Il ne passe pas ! Évidemment lui ne sait pas que j’ai raté ma pédale, mais je suis presque sûr que si ça avait été un jeune plein d’ambition, il aurait essayé de passer au risque de m’accrocher. J’ai eu de la chance d’avoir un adversaire raisonnable.

 

Un commissaire me tend un panneau « 1 LAP ». Je fais attention dans tous les virages à gauche. Maintenant, il ne faut pas faire d’erreur.

 

Je passe la ligne d’arrivée une seconde devant Rudy.

 

Encore septième, encore second de classe.

 

Je rentre au parc. L’auto cale et ne redémarre pas : démarreur encore en panne…

 

Je retrouve un Rudy troisième de classe et huitième au général souriant. Nous avons fait une belle course ensemble.

 

C'est encore Sebastien BANCHEROT qui fait le scratch avec sa Tatuus FR 2013 suivi par Christophe VERNET au volant de sa Martini MK79 F3 et Sylvain JOT au volant de sa Dallara 305 F3.

 

La Tatuus 835 après l'arrivée de la seconde course. Photo André Carmes.

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EPILOGUE

 

Sur mon téléphone, je trouve plein de messages de copains supporters qui me font vraiment plaisir.

 

Je suis malade, fatigué, inquiet de savoir que ma boite à commencé à licencier. Mais je suis heureux de fréquenter un milieu où le respect de l’autre, de l’adversaire existe toujours. Je suis heureux d'avoir rencontré une jeune femme que j'aime et qui malgré les difficultés que ça représente a su comprendre que j'avais besoin de côtoyer et de faire partie de ce milieu où le respect de l'autre est la règle, pour oublier toutes les bassesses de notre quotidien.

 

Merci à Jean-Claude PAULHIAC sans qui rien n’aurait été possible.

 

Classement de la COUPE DE FRANCE DES CIRCUITS 2014 après la course du Vigeant:

 

Clt Nom Asa Points Groupe Résultats
1 BANCHEREAU SEBASTIEN 1110 690.00 E 16
2 CARMES ALEXIS 914 462.00 E 12
3 HERBECQ PHILIPPE 114 443.00 E 14
4 DE BAERE ANDRE 114 401.00 E 16
5 CASTELLANA ALAIN 914 387.00 E 16
6 CARNEJAC ALEX 914 313.00 E 12
7 COLOMEDA ALAIN 812 287.00 E 10
8 PARENT FRANCIS 101 232.00 E 8
9 LAFOURCADE ALEXANDRE 812 223.00 E 8
10 SORNICLE JEROME 1201 181.00 E 8
11 LAMOLINAIRIE LAURENT 914 179.00 E 4
12 PELLEGRINO ANTONINO 402 164.00 E 4
13 BIBI ROBERTO 114 142.00 E 10
14 LERCH DENIS 812 135.00 E 6
15 VOLPE RUDY 730 123.00 E 6
16 BRONDEAU PASCAL 417 109.00 E 4
17 CHABAUD HUGUES 1602 107.00 E 4
18 GUILLAUMARD DAVID 509 101.00 E 2
19 MOREL QUENTIN 1613 99.00 E 4
20 THOMAS GILLES 417 94.00 E 4
21 FUSILLIER PHILIPPE 102 93.00 E 4
21 PERRIER HENRI 812 93.00 E 4
21 GIRARDEAU JOSEPH 1201 93.00 E 6
24 GERARD STEEVE 322 86.00 E 2
25 HAROUT DANIEL 914 77.00 E 2
26 PALETOU GAETAN 914 68.00 E 2
27 LOEUILLEUX ANTHONY 112 66.00 E 2
28 JOT SYLVAIN 201 61.00 E 2
28 MEISTERMANN FREDERIC 322 61.00 E 2
30 DALAIS RENE 1504 53.00 E 2
31 PIN PATRICK 812 50.00 E 4
32 DESTANDAU FRANCOIS 1003 48.00 E 2
33 MERIEL ERIC 417 45.00 E 2
33 BOUTIN PATRICK 1201 45.00 E 4
35 LECIRE JEAN-LUC 1117 41.00 E 2
36 AIMARD THIERRY 1210 40.00 E 2
37 RIBOULET CHRISTOPHE 1602 35.00 E 2
38 BORTOLAMI MASIMO 322 30.00 E 2
39 PERRIN SIMON 405 24.00 E 2
40 DARIC PHILIPPE 1411 23.00 E 2
41 KISSEL ANDRE 321 22.00 E 2
41 BRAULT SERGE 1504 22.00 E 2
43 NERI JEAN-LUC 412 21.00 E 2
44 MORIHAIN FREDERIC 1201 17.00 E 2
45 RITCHEN BILLY 307 5.00 E 1

 

 Le 9 octobre 2014, soit moins d'une semaine après la course du Vigeant,  Ségolène Royal, devant le mécontentement et les menaces des transporteurs a décidé de supprimer l'Ecotaxe. Cette Ecotaxe a été reportée à maintes reprises par le passé. Elle était particulièrement injuste. Lors de notre voyage au Vigeant nous avions repéré 5 portiques Ecotaxe entre Lyon et Saint-Etienne (50 km environ) et seulement 1 entre Saint-Etienne et le Poitou (plus de 400 km).  Il y aurait donc eu une différence de taxation très importante en fonction des régions.

C'est une grande victoire pour la liberté de circuler qui était de plus en plus bafouée par tous les gouvernements. Mais ça risque de coûter une fortune au contribuable puisque la société Ecoumouv qui avait été créée pour rançonner les propriétaires de camions va probablement demander à être indemnisée.

 

Les pilotes payent pour courir. Les gastronomes payent pour manger. Les audiophiles payent pour aller au concert. Qu'on fasse payer l'écologie aux écologistes !

 

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08/10/2014
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