Circuit du Bourbonnais le 12 mai 2014
Après une très belle journée de roulage à Ledenon le 8 mai, il avait été décidé de retourner sur le circuit du Bourbonnais pour roder un peu plus le moteur de la monoplace.
Le circuit pouvait nous accueillir le 12 mai : un lundi. Comme il n'est pas toujours facile de se libérer en semaine, je devais donc être seul sur ce circuit. Décharger le camion, s'occuper de la voiture seul est difficile. S'attacher seul dans le cockpit quand on mesure près d'1,90 mètre impose quelques contorsions, mais je n'avais pas le choix.
Après une nuit assez mouvementée à cause de violents orages, le ciel semblait un peu plus clément le matin, même si un froid de canard régnait sur le circuit.
Quel contraste avec Ledenon où trois jours plus tôt on avait tous pris des coups de soleil.
Le matin, démarreur de la Tatuus refuse de fonctionner. C'est un point critique de ces autos car il faut démonter une partie importante de la carrosserie et l'extracteur pour y accéder. Heureusement, il y a un démarreur de rechange en stock dans le camion. Finalement, il ne pourrait s'agir que d'une cosse mal sertie. Mais dans le doute, le démarreur a été changé.
Mais seul sur le circuit, je n'ai pu bénéficier d'aucune aide et l'auto n'a été prête à rouler que vers 10 H 30. C'est justement l'heure à laquelle sont arrivés d'autres protagonistes. En fait, nous avons disposé de la piste du Bourbonnais pour seulement quatre voitures : une Formule Ford Kent, une Ralt RT32 de Formule trois, une barquette Radical SR3 et la Tatuus 835.
La séance de mécanique du matin et la fatigue accumulée les jours précédents ont eu raison de moi. En prenant la piste à 10H30, j'étais déjà malade et j'ai assez peu roulé le matin. A peine trois quart d'heure en trois fois. Je ne me suis vraiment pas fait plaisir au volant. J'ai du me forcer à rouler après une séance "d'auto-podocul-thérapie". Le principe est simple : partant du postulat qu'il faut parfois recevoir quelques bons coups de pieds aux fesses pour être motivé, quand on est seul, on se les met soi-même...
Je dois bien avouer que ça a été relativement peu efficace pour me motiver. J'ai eu envie de vomir tout le matin.
Et d'ailleurs je n'ai quasiment rien pu avaler à midi. Trois quarts d'heure de sieste m'ont un peu retapé et j'ai pu rouler un peu plus vite et plus longtemps l'après-midi.
La piste a été réparée en trois endroits : les deux premiers virages après la ligne droite sont neufs et un vibreur (un peu proéminent) a été ajouté à la corde du second. Plus loin, un gauche serré a aussi été remis en état depuis le mois passé.
Cette fois-ci, la 835 bénéficiait d'un set-up nettement plus performant côté suspensions, mais elle avait conservé une boite bien trop longue pour ce circuit (240 km/h), surtout avec un moteur limité entre 5000 et 5300 tours par minute pour cause de rodage en cours. En théorie, vers 5300 tours par minute, la puissance doit avoisiner 160 chevaux et dans ces conditions, la voiture commence à devenir intéressante à piloter. Malgré ma faiblesse physique, j'ai d'ailleurs pris du plaisir à rouler au début de l'après-midi, surtout dans la première partie du circuit.
En rodage, avec une boite volontairement trop longue, on aborde la ligne droite en quatrième. Petit saut sur le vibreur du droite qui gouverne la ligne droite. Attention, pas trop sur le vibreur...
Photographies extraites de la vidéo tournée par un motard et trouvée sur Internet.
L'auto se jette sur la bande de béton à l'extrême gauche en début de ligne droite. Ensuite, entre 4900 et 5000 (moteur en rodage...), cinquième rapport, puis sixième au même régime et maintien jusqu'à 5200-5300 avant le freinage pour le premier droite bien après le panneau 50 mètres.
Plongée sur le cône de corde dont on ne voit que le sommet en fin de freinage. Et accélérateur ouvert à fond. Là, l'auto lèche le bord gauche de la piste sous l'effet de la force centrifuge et de l'accélération. La piste est encore bosselée et on sent le train avant qui "vit" à travers le volant avant de tangenter sur la limite de la piste.
Le second virage passe presque à fond. Il suffit de lever le pied pour placer l'auto et de remettre les gaz. La sortie bien plate permet de rester accélérateur ouvert en grand pour le passage de la bosse qui cache la suite du circuit. Il ne faut pas monter sur le nouveau vibreur qui dépasse fortement de la piste et projette l'auto dans le bas-côté gauche.
Le passage de ces deux virages en sixième procure un grand plaisir quand il est parfaitement négocié parce que l'auto sort en pleine accélération.
Une fois la bosse passée, on a juste le temps de freiner, et de rétrograder en 5,4 puis 3ème avant de braquer pour le droite serré qui ouvre en montée. Comme le virage s'ouvre, on prend la corde relativement tôt après avoir repassé le 4ème rapport roues braquées un peu avant 5000 tours.
L'auto gravit la côte. On passe le cinquième rapport dans la montée sans voir ce qui se trouve derrière. Une fois au sommet, on reste à fond quelques instants avant de sauter sur les freins pour quatrième puis troisième rapport. Ce passage où on se croirait dans une spéciale de rallye est aussi une source de plaisir intense.
On rentre dans le gauche suivant assez tard pour pouvoir sortir accélérateur ouvert à fond. On reste en 3ème jusqu'au virage suivant qui est un droite serré assez difficile à négocier pour moi. L'objectif est de s'extraire de ce virage droite sans se faire déporter exagérément à gauche parce que le suivant qui arrive vite est un gauche très serré qui commande une partie rapide. On conserve le troisième rapport pendant tout ce passage.
Le passage du gauche serré est primordial pour la suite. On sacrifie un peu la vitesse d'entrée pour pouvoir s'en extraire en accélérant le plus fort possible pour passer la quatrième rapidement (le moteur est en rodage...). l'auto est projetée par la force centrifuge et l'accélération sur la bande de béton qui borde la piste à droite. Il ne faut pas trop en faire car cette bande est courte et une monoplace qui en sort touche la terre qui se trouve dans son prolongement. On passe ensuite le cinquième rapport en se moquant du panneau 50 qui n'est là que pour servir de perchoir aux moineaux.
On passe le gauche suivant en cinquième à fond. Il nous jette automatiquement sur le droite qui suit qui est lui aussi négocié en cinquième
Il importe ensuite de bien stabiliser l'auto avant de prendre les freins pour passer la quatrième avant d'aborder l'enchainement suivant. On pourrait le passer en 5ème, mais l'auto déstabilisée en sortie n'aurait pas assez d'adhérence pour accélérer dans la courte ligne droite qui suit. On aborde donc cet enchainement en quatrième en sacrifiant bien le premier virage qui est un gauche pour passer le plus rapidement possible le droite qui le suit. Je déteste ce virage. On tire ensuite un peu dans les tours dans la petite ligne droite et on freine tôt pour rétrograder en troisième et passer parfaitement le droite très serré qui suit. Du passage de ce virage très serré dépend la vitesse qu'on atteindra bien plus tard au bout de la grande ligne droite. Ce droite très serré offre une mauvaise adhérence parce que de nombreux pilotes sortent ici et salissent la piste.
Si la manœuvre se passe bien, on a le temps de remettre la quatrième avant de négocier le premier droite : celui qui commande la grande ligne droite.
Si on s'y est mal pris, on est condamné à aborder la grande ligne droite en troisième. le couple transmis aux roues est alors plus important et la stabilité de l'auto est plus difficile à conserver, même si on va moins vite. Le tour est raté...
C'est une pluie violente qui a mis fin aux essais peu avant 16 heures. De toutes façons, le temps de remballer seul le matériel, il était déjà l'heure de partir.
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