THOMAS RACING DEVELOPPEMENT

THOMAS RACING DEVELOPPEMENT

Historique de TRD par Gilles THOMAS président-fondateur

 

 

 

 

TRD est une association sans but lucratif fondée par Gilles THOMAS, Roger THOMAS et Nicolas GALANIS dans les années 80. Elle intervient dans le domaine des sports mécaniques.

 

Mais tout ça c'était déja le fruit d'une longue histoire...

 

 

Très tôt je montre un intérêt certain pour la mécanique et  l'automobile.

 

 

 

En 1962, devant ce qui deviendra plus tard le laboratoire TRD

 

Dès 1975, commence l'apprentissage de la mécanique auto dans un garage pendant les vacances scolaires.

 

1975, c'est aussi la découverte des rallyes automobiles en devenant commissaire de route. Pas de licence pour un gamin de 15 ans, mais déja de nombreuses participations.

 

L'année suivante acquisition d'une moto et travaux le soir après les cours chez un artisan motociste. Ce gars-là prépare des motos pour la compétition. Je mets mon nez dans quelques moteurs de course.

 

En 1977, un premier pilote confie la préparation de sa moto engagée en Challenge Honda France au tout jeune préparateur que je suis. Je n'ai que 17 ans.

 

1978 à 1980 seront consacrés à l'assistance de Werner FREI en rallyes. Participaption à plusieurs épreuves du championnat d'Europe comme mécanicien.

 

Le bac technique et le permis auto en poche en 1980, une Simca Rallye 2 est achetée pour courir. En fait la voiture ne participera à sa première course de côte qu'en 1981. En fin d'année, je deviens le copilote de Richard GOMEZ sur une NSU.

 

En 1982, achat d'une "grosse" rallye 2 groupe 2. 130 chevaux pour 720 kg. Une seconde place en 1300 groupe 2 en course de côte et de très nombreuses sorties de route viendront émailler cette saison où je suis navigué par Jean-Claude SIAUVE et Thierry DUGUA.

 

 

 

En 1984, le service militaire ayant permis de réfléchir à tête reposée, la rallye 2 est préparée pour le groupe F et est utilisée en circuit. Je ne sors plus de la piste...

 

La participation en rallyes se poursuit comme copilote avec quatre pilotes différents Jean-Louis JAMET, Jean-Marie ROTH, Gérald MILAMANT et Christian SAUGUES, et sur quatre autos différentes. Je suis aussi mécanicien d'assistance pour d'autres pilotes, notamment Philippe REGUILLON.

 

Ici copilote de Christian SAUGUES de Clermont-Ferrand au Rallye de la Coutellerie.

 

Pour la petite histoire, c'est la premiere participation en rallye régional de la toute nouvelle Peugeot 205 GTI qui connaîtra un énorme succès populaire en compétition.

 

 

 

1984, c'est aussi l'année du rallye Monté-Carlo comme ouvreur de Philippe Réguillon.

 

1985, la Rallye 2 est remplacée par une R5 Turbo Coupe D'Europe qui est préparée pour le rallye en attendant de débuter en 1986.

 

1985, un peu par hasard, je gagne mon premier rallye comme coéquipier aux cotés de Maurice Gargi avec une Alfa Bertone.

 

C'est aussi à cette époque qu'est crée le THOMAS RACING DEVELOPPEMENT.

 

En fin 1985, copilote de Jean-Louis Jamet sur une autre R5 turbo coupe d'Europe.

 

 

En fin de saison, nous quittons la route à 160 km/h au rallye Velay-Auvergne. La R5 de Jean-Louis est complètement détruite.

 

 

Jean-Louis est démotivé à tel point que c'est dans mon atelier que la voiture est reconstruite.

 

Curieusement, les cinq tonneaux et le plongeon de 60 mètres dans un ravin ne m'ont pas fait peur.  Juste un peu réfléchir...

 

Je m'inscris aux cours d'une école de pilotage. C'est un très lourd investissement pour un jeune homme aux revenus modestes, mais j'ai 25 ans et l'avenir paraît radieux dans ces années-là.

 

 

Et cette école de pilotage va être le déclic qui va me permettre de progresser rapidement en compétition.

 

C'est Evelyne THOMAS, ma soeur qui sera ma première copilote dans la R5 Turbo avant d'être remplacée par Jean-Louis Jamet qui passera ainsi du siège de gauche à celui de droite.

 

Evelyne débute en rallye en 1986 à mes cotés et elle a couru jusqu'en 2010 en amassant un palmarès impressionnant, notamment avec Jacques AMBLARD.

 

Notre premier rallye en Groupe B : La Coutellerie 1986

 

 

Après deux rallyes d'apprentissage, nous commençons à tirer parti de notre Renault 5 Turbo 2 Coupe d'Europe.

 

Ici l'assistance studieuse TRD au rallye du Mont du Chat. C'est la troisième épreuve disputée avec la R5.

 

Sous les yeux d'un spectateur inconnu, on aperçoit derrière moi la jambe de Jean-Louis qui est occupé à resserrer l'échappement brulant Devil piste  tandis que son apprenti au garage Ramon et Lionel l'electricien auto se tiennent prêts à lui tendre les outils nécessaires. Evelyne corrige ses notes en fonction des indications que je lui ai communiquées à la volée pendant le passage dans la spéciale. Nous sommes alors dans les dix premiers, mais nous ne le savons pas encore.

 

 

Ce travail de secrétariat sera profitable, nous terminons pour la première fois dans les dix premiers du classement général : 6 èmes au scratch.

 

Cette aventure nous décide à abandonner les épreuves régionales pour nous lancer dans les rallyes nationaux.

 

Notre premier rallye national : le Haut Vivarais 1986 avec Jean-Louis Jamet. Nous finissons troisièmes en deux-litres.

 

 

La voiture évolue à-partir de fin 1986. Je fabrique toutes les pièces pour transformer la R5 Coupe d'Europe en vraie groupe B. Moteur, Boite, suspension, direction, freins : tout est faux. Ce sont des copies que j'ai fabriquées à partir de l'ex-voiture de Bruno Saby que mon ami Daniel LOISON accepte de mettre à ma disposition comme modèle. Nicolas Galanis participe beaucoup à l'évolution de la voiture en fabriquant les pièces avec moi.

 

Tout en courant avec Evelyne avec la R5 groupe B, je suis toujours aussi navigateur de plusieurs pilotes dans des épreuves régionales. Je me rappelle d'un Rallye d'Uzes avec Christian Chièze. On avait monté les roues avant de la R5 turbo à l'arrière de sa rallye 2 et je lui avais donné un arbre à cames qui craquait fort. La Simca 1000 volait... A tel point qu'on a réussi à la poser sur un talus... 

 

Séance de vol libre avec Christian alias Dius au Rallye d'uzes 1987

 

 

Sur un talus peut-être... Mais à grand coups de "Allez les gars" on a décidé les spectateurs à remettre la Simca 1000 sur le goudron et on en a été quittes pour un petit coup de klaxon en remerciement au passage suivant. Parce que, bien entendu, on a fini le rallye et on a été classés. Pas trop mal d'ailleurs, malgré nos pitreries ...

 

En 1987, je fais aussi débuter Bernard Lamy au rallye Baldomérien. Lui aussi me sort de la route après avoir signé quelques performances "saignantes"... Là, les spectateurs se sont faits enguirlander parce que ça n'allait pas assez vite ! On a terminé 61 èmes au général, mais on a fini !

 

Après l'Ain-Jura 1987, notre premier rallye international, Evelyne court avec Jacques Amblard.

 

Jean-Louis et Nicolas Galanis se partagent alors le siège de droite. La voiture évolue au fil des courses et marche de mieux en mieux. Ci-dessous lors de notre troisième Rallye du Forez qui se solde pour la troisième année consécutive par une victoire de groupe.

 

 

Notre R5 Turbo demeure invaincue en groupe B de début 1987 à fin 1990. Nous sommes dans un rêve. Tout semble insurmontable, et pourtant tout nous réussit...

 

TRD finance nos courses en préparant des dizaines de voitures pour la compétition. TRD, c'est nous. On travaille le jour à l'usine et presque toutes les nuits dans l'atelier qu'on a installé chez ma grand-mère. Quand je n'y suis pas, c'est que je fabrique des pièces de compétition, la nuit chez des artisans qui me prêtent sympathiquement leurs machines pour me permettre de fabriquer les pièces dont j'ai besoin. Parmi, les sociétés les plus impliquées, Milliatransfo mécanique générale et Carrosserie Gential dont mon auto porte fièrement les couleurs. Je commence à être connu et les pilotes ont confiance en moi. J'assiste aussi parfois quelques camarades d'écurie qui roulent en monoplace ou en barquette. Je rends ma licence de commissaire après une altercation avec un spectateur, mais je continue à organiser des épreuves avec mes camarades du Luzinay Racing Team.

 

Joel ESTEBE assure l'interim de Jean-Louis quand il n'est pas disponible. Avec Joël aussi nous gagnons le groupe au Vercors pour la seconde fois consécutive. Et l'année suivante encore mais avec Jean-louis cette fois-ci.

 

En fin de saison, nous sommes classés 7èmes du quart Sud-Est de la France et je n'ai plus un sou... Jean-Louis m'offre l'engagement du rallye Drome Provençale. Nous décrochons notre qualification en finale en enlevant encore une fois le groupe B.

 

 

Tout ça nous même à la finale de la Coupe de France des rallyes nationaux. A la suite d'un excès de zèle, nous parcourons 8 kilomètres sur trois roues avec des pointes à plus de 160 km/h. On n'allait tout de même pas abandonner pour seulement une roue en moins !

 

Après une course très mouvementée, nous terminons seconds des voitures de sport.

 

Ce 2 décembre 1990, Evelyne, ma petite soeur gagne la classe 1600 en groupe A aux cotés de Jacques Amblard. Que de chemin parcouru depuis notre première course ensemble...

 

 

L'année suivante marque l'apologie de la R5 turbo. La voiture a déja 7 ans et nous parvenons tout de même à gagner le classement général au Rallye Ain-Jura.

 

 Je cours aussi toujours comme copilote avec différents pilotes : Christine PRAS, Serge CHATAIGNON et Yvan FREI.

 

Jean-Louis se marie, moi... presque.

 

Encore quelques participations avec la R5 en 1992 avec Sandrine SIBUET avant le rallye du Var qui sera ma dernière course automobile pour longtemps.

 

Ici, mon quatrième critérium du Vercors 4 Vercors, 4 coéquipiers différents, 3 victoires de groupe.  En 92 c'était avec Sandrine et ça s'est soldé par un de mes très rares abandons en course. La photo a été prise dans la première épingle du Col de Carry. L'auto est en slicks à l'avant et en pluie à l'arrière par suite de manque de temps à l'assistance. ça glisse un peu...

 

 

Une photo exceptionnelle : pour mon dernier rallye, je pilote une voiture abîmée. Mon pare-choc a été accroché dans une touchette. On est rentrés en 5ème dans une épingle dans la descente de Collobrières, j'ai été obligé de balancer l'auto en toupie pour ne pas taper...

 

 

Je vends la R5 Turbo pour acheter une maison (et aussi un kart...)

 

A coté de ma maison, je construis un grand atelier capable de contenir tout ce dont je rêve. Des machines pour pouvoir fabriquer des pièces de voitures de course performantes. Et petit à petit, les machines vont arriver... Tours, fraiseuse, rectifieuse, postes à souder en tous genres, élévateur, marbre... Tout ce que j'étais obligé d'emprunter il y a quelques années est maintenant à ma disposition.

 

Mais, il me manque quelque chose...

 

Je m'inscris au cours du CNAM pour devenir ingénieur. En travaillant le jour à l'usine et la nuit sur mes cours, je deviens ingénieur mécanicien en 4 ans (au lieu de 5 à l'école...) et je termine premier de ma promotion.

 

ça m'amène au CNRS où je travaille un an.

 

Je deviens ingénieur dans l'automobile. Que de chemin parcouru depuis le jour où à quinze ans j'ai poussé la porte d'un garage pour aller y travailler...

 

En 2006, on m'amène une BMW 3.0 CSi à préparer pour la piste.

 

La 3.0 devant le portail de mon atelier.

 

 

Quelques semaines plus tard, me voila partie intégrante de l'équipage de cette 3.0 Csi dans une course d'endurance de véhicules historiques. Nous préparons l'auto pour cette épreuve avec des moyens restreints.

 

 

Nous decrochons la pôle...

 

Fin 2006, j'achète la Martini MK72 007. TRD est né une seconde fois de ses cendres...

 

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Avec ma première monoplace, je participe à des journées de roulage et des démonstrations de pilotage de véhicules historiques. Je prends un certain plaisir à la conduire, mais la compétition me manque toujours. Je m'aperçois que les rares pilotes qui font de la compétition qui participent aussi à ces démonstrations vont significativement plus vite que la plupart des autres. C'est avec ceux-là que je veux lutter.

 

En fin 2010, j'achète un camion poids-lourd en prévision de mon éventuel retour à la compétition. Et début 2011, c'est à la course de côte de Dunières où je suis allé supporter deux copains pilotes que je prends la décision d'acheter une monoplace moderne pour l'engager en compétition.

 

Fin 2011 alors que je suis sur le point d'aller chercher la semaine suivante une  Tatuus de 2008 dans le Nord de l'Angleterre, j'apprends qu'un copain du Nord de la France va se séparer d'une voiture identique en tous points. Trois jours plus tard elle est dans mon garage. Cette Tatuus vient de Tchéquie et a peu roulé en Eurocup. Et pourtant elle a amassé un très beau palmarès.

 

La Tatuus 835 devant tout le gratin de l'Eurocup à Silverstone en 2009 :

 

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C'est le début d'une nouvelle aventure, celle qui est racontée sur ce blog.

 

Je suis aujourd'hui expert technologies avancées dans l'automobile. Tout ce que je sais, ou presque m'a été enseigné par des pilotes ou des mécaniciens chevronnés dans le milieu de la compétition. J'ai beaucoup d'amis universitaires et je les apprécie beaucoup. Mais je dois bien le dire, c'est dans la course automobile que j'ai le plus appris mon métier.

 

Vous vous rappelez du gamin devant la Simca avec une clé à molette énorme dans la poche ?

 

C'était il y a cinquante ans...

 

TRD CARS are lubricated by RED LINE

 

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07/08/2014
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