THOMAS RACING DEVELOPPEMENT

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Coupe de France des Circuits Ledenon 2013

 2 juin 2013 23 h 00 Quelque part dans une côte sur l’autoroute entre Nîmes et Lyon…

 

Le Midlum 150 est à la hauteur de la semi-remorque du Ruffier racing chargée des Porsche qui remontent sur Magny-Cours après l’épreuve de Coupe de France des circuits de Ledenon. Son  petit quatre cylindres suralimenté de 4,2 litres perd des tours à vue d’œil. 1500, 1450, 1400…

 

4ème.

Le  compte-tours fait un bond vers 1800. 1850, 1900… Le porteur grignote la semi-remorque centimètre par centimètre… 2000 : entrée de zone rouge. 2100… 2200 tours par minute. Heureusement le carter est plein de RED LINE 10 w 60 …Le Midlum gravit la côte à 72 km/h, le Mercedes à 69… Le tracteur est maintenant derrière la caisse qui ramène notre Tatuus à l’atelier. Malgré tous nos ennuis, je suis heureux ce soir.

 

Mais ça, c’est la fin de l’histoire !

 

 

 

 

Ça avait pourtant mal commencé…

 

Vendredi 31 mai 2013

 

Le démarreur de la Tatuus refuse de fonctionner juste avant la première séance d’essais privés. Le démarreur que j’avais commandé en pièce de rechange n’a pas été livré à temps. Je n’ai rien pour me dépanner.

 

 

 

Coup de fil à mon bureau. Yasmine répond : « Oui, il y a bien un paquet qui vient d’Allemagne sur ton bureau : il est arrivé ce matin. » Pas de doute : c’est le démarreur de rechange !

 

Coup de fil à Brice retenu par ses obligations professionnelles à Lyon. Brice récupère le précieux démarreur et après avoir traversé les éternels bouchons du vendredi soir (1H45 pour faire 20 km, merci M. le maire de Lyon…) amène enfin la pièce à Ledenon.

 

Nous terminons le remontage à 1 heure du matin le samedi.

 

 

 

 

Toute la nuit le Mistral souffle en rafales à Ledenon. Je me lève en pleine nuit pour retendre les haubans du barnum bien secoué. De toutes façons, je n’arrive pas à fermer l’œil par crainte de perdre un nouveau barnum dans une tempête.

 

Samedi 1 juin

 

Seconde séance d’essais privés. Dès le premier tour, la coupure d’injection au changement de rapport refuse de fonctionner. Je suis obligé de débrayer à tous les changements de rapports. Je ne parviens pas à me concentrer sur mon pilotage.

 

Au quatrième tour, le levier de vitesses est dans la coque. Je rentre aux stands au ralenti.

Nous avons décidé de faire équipe avec le petit team RV compétition qui fait courir Alexandre Carnejac. Alex est en piste. Je dispose donc de trois mécanos. En quelques secondes, Romain Vassal (le RV de RV compétition) a diagnostiqué le problème d’après mes commentaires. Mes mécanos se précipitent sur l’auto mais il est impossible de réparer sans que je quitte le cockpit. Je conserve mon casque et mon hans pendant qu’un des mécanos prépare mon harnais et que Romain remet ma commande de boite en état. Á quelques mètres, derrière les vitres blindées qui protègent la pit lane, on entend passer les monoplaces à près de deux-cents kilomètre /heure.

 

 

 

On me fait signe que je peux réintégrer mon cockpit. La réparation n’a duré que quelques minutes.

 

Merci les mécanos. Merci aussi à l’équipe d’un box qui a prêté ses outils pour la réparation.

 

Je repars en piste. Tout fonctionne à merveille.

 

 

 

 

 

 

  

Malheureusement au bout de quatre tours tombe le drapeau à damiers. Je n’ai pu faire aucun réglage. Je suis à deux secondes d’Alex et d’un autre concurrent.

 

Je n’aurais pas d’autre séance d’essai privé. Il me faut aller faire marquer les pneus qui feront les essais officiels et la course avant 16 heures. Au regard de mes piètres performances Je n’ose pas risquer de mettre des pneus neufs.

 

Finalement, je fais marquer quatre pneus du début de 2012 pour éviter de gaspiller le prix d’un train de pneus neufs.

 

Aux essais qualificatifs, je me classe 7ème. Je ne parviens même pas à refaire mon meilleur temps de l’an passé. Je suis maintenant à une seconde et demi d’Alex dont les temps ont encore progressé. Mon suivant, le sympathique Rudy VOLPE place sa magnifique Tatuus bleue à la huitième place à deux secondes en retrait de mes temps.

 

La Tatuus de Rudy VOLPE :

 

 

 

 

 

La nuit arrive, avec toujours un vent à décorner les bœufs. Je me relève encore en pleine nuit pour assurer mon matériel. Je ne dors pratiquement pas.

 

Dimanche 2 juin 2013

 

La première course se passe sans histoire. Alex parti cinquième termine cinquième, je finis comme je suis parti : septième mais à un tour du vainqueur. Rudy parti derrière moi est huitième.  La course est gagnée par la Dallara 308 de Formule trois d’Alain Coloméda suivie par la Tatuus de Geoffroy Rivet et celle de Sébastien Bancherot.

 

 

 

 

 

Photo ssympathiquement envoyées par Julien Soret. D'autres photos de ce meeting et d'autres courses sur son site : Site de Julien

 

Quelques minutes avant la fermeture de la pré-grille pour la seconde course on vient me chercher pour régler la luminosité du tableau de bord de la Tatuus de Rudy.  J'avais oublié qu'avec le soleil il allait falloir augmenter le contraste du dshboard.  Et je n’ai pas réglé le mien. Il ne reste que quelques minutes et un bouton récalcitrant m’empêche de régler. Sans dashboard, il va falloir compter les vitesses à chaque rétrogradage.

 

On explose le petit bouton du volant à force de le titiller… L'heure tourne...

 

Je fabrique un strap et finalement on parvient à régler le contraste des cristaux liquides deux minutes avant l’heure fatidique.

 

Dans la seconde course, Alex rate son départ.  Je le passe avant la dernière bosse de la ligne droite. En essayant de fermer la porte dans le triple gauche, je lui fais une grosse chaleur. Il pensait probablement que j’allais le laisser passer…

 

Alex est obligé de freiner... On ne s’accroche pas.

 

Mais il est survolté et me repasse au freinage du pont. En quelques virages, il parvient à creuser l’écart. Dans mes rétroviseurs, je vois que je creuse aussi l’écart avec Rudy dont le museau de la Tatuus  a de plus en plus de mal à renifler mon aileron.

 

C’est sans compter sur un tête à queue que je fais au freinage du fer à cheval à la suite d’une faute de pilotage. Prudemment, je n’essaye pas de repartir devant Rudy pour ne pas lui couper la piste.

 

C’est maintenant à mon tour d’être survolté… Je suis déjà au cul de la Tatuus bleue au freinage de la cuvette.  Je sors un peu en vrac et ne parviens pas à dépasser Rudy sur la ligne droite. 

 

Dans le triple gauche, Rudy se laisse déporter par la force centrifuge.

 

J’engouffre la 835 entre le vibreur et la Tatuus bleue. Rudy est à la limite et ne peut plus fermer le passage. Je reprends la septième place.

 Mais cette fois-ci, je parviens à ne pas me faire prendre un tour par le vainqueur. En course, je réalise le meilleur temps de mon week-end : à peine égal à mon meilleur temps en entraînement en 2012.

 

Vidéo du départ de la seconde course ;

 

 

 

La fin de course ne changera plus les positions. Cette seconde course est gagnée par Sebastien Bancherot pour trois dixièmes et demi devant Alain Coloméda. Le troisième est Sylvain Jot sur une Dallara 305 de Formule trois.

 

Sébastien Bancherot prend la tête du classement provisoire de la Coupe de France des circuits.

 

Après  la  participation à un seul meeting en 2013, deux places de 5ème en catégorie Formule Renault (les Formule 3 sont classées à part) me rapportent 50 points.  Je suis classé 23 ème de la coupe de France des Circuits. Sébastien Bancherot est en tête avec cinq meetings et un total de 388 points.

 

Alors pourquoi être heureux après un week-end aussi moyen sur le plan des résultats sportifs ?

 

Parce que j’aime l’ambiance de la course. Parce que j’aime les gens qu’on y rencontre. Pas forcément riches d’argent, mais toujours riches de passion.

 

Gilles THOMAS

 

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06/06/2013
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