Roulage sur le circuit du Val de Vienne 16 août 2015
Le 16 Août 2015 avait lieu la traditionnelle journée d’essais organisée par la sympathique équipe de l'AGC86 sur le circuit du Val de Vienne. Malgré la qualité exemplaire de l’organisation parmi un grand nombre de berlines ou berlinettes seulement 15 monoplaces ou barquette ont participé à ces essais.
La direction du circuit du Val de Vienne a cette année accepté qu'on arrive la veille et qu'on bivouaque sur le paddock et nous l'en remercions. On retrouvait sous le barnum des Jidé boys une partie des pilotes du Superforum Formule Renault pour un apéritif-barbecue amical.
Sur la liste des engagés, on remarquait l’absence de plusieurs habitués parmi lesquels, Joseph Girardeau et sa magnifique Tatuus FR2000, Jean-Claude Paulhiac (qui en fait est venu nous rejoindre avec une Yamaha 850 TDM) et sa Martini, Didier Belleux et Antoine Belleux (Orion 89 B). Cédric, engagé avec une Formule Campus annonçait la semaine précédente jeter l’éponge. L’arrière de la Campus ayant voulu flirter avec un rail de sécurité, celle-ci se trouvait maintenant avec un train arrière directionnel à l’épure particulièrement innovante, mais semble t’il assez peu efficace…
Cet avatar n’a pas empêché Cedric de venir du Sud de la France nous encourager.
En 1300 cm3, la Fournier-Marcadier de Patrick Secretan était seule à donner la réplique à l’Elina Beltoise de Dominique Quantan puisque Valentin était venu sans sa MEP jouer les mécanos pour les copains du Forum Formule Renault.
En 1600 cm3, on remarquait la présence de plusieurs habitués de cette manifestation : Serge Didiot (Martini MK18) et Ludovic Sennesal (Martini MK17.) La MK17 de Ludo qui jusqu’à présent avait toujours été la plus belle monoplace présente au Vigeant trouvait ce dimanche une concurrente à la hauteur en la présence de la MK18 de Jean-Baptiste Marc dont la complète restauration (plusieurs années de travail) vient de se terminer. Ces deux autos sont probablement plus belles en 2015 qu’elles ne l’ont jamais été. Même lorsqu’elles étaient neuves… Tico Martini serait probablement très heureux de retrouver ses autos dans cet état après tant d'années.
Mais à ce niveau de finition on ne peut plus dire laquelle est la plus belle des deux. Elles sont juste exceptionnellement exceptionnelles !
La MK18 de Serge Didiot.
Celle de Jean-Baptiste Marc
Et la MK17 de Ludovic Sennesal
En 1600 également, une auto un peu moins répandue (en France), mais aussi attachante que les Martini : la March de Jean-Michel Conception. Le capot caractéristique des March permet de les reconnaître de très loin.
Dominique Marzolf engageait une Martini MK30 également à moteur 1600 atmosphérique.
La très belle Martini MK17 de Raymond Reille manquait à l’appel, mais son pilote avait quand même fait le déplacement pour encourager les copains.
Toujours en 1600, mais cette fois-ci en catégorie barquettes, Olivier ARNOULD pilotait un proto Rouyer.
En 1600 turbo, Francis Adamski avait choisi d’amener la Martini MK44 avec laquelle il semble en parfaite symbiose depuis le début de la saison plutôt que sa Tatuus FR2000 qu’il a mise en vente. C'est pourtant une belle auto aussi. Mais on ne peut pas conduire deux monoplaces en même temps... Didier Lureau avait laissé son Orion turbo au garage mais était venu avec son épouse Jacqueline nous encourager.
En dépit d’un nombre assez faible d’engagés en 1721 cm3, on pouvait remarquer la présence d’animateurs du trophée FR Classic : le rapide et excellent metteur au point Tony Boudreault et son adversaire dans le trophée Jean-Claude Stienne (Orion). Fabrice, venu aussi pour tenir le rôle de mécano avait laissé sa nouvelle Martini MK63 au garage le temps d’une bonne révision avant d’affronter les épreuves de FR Classic.
En deux litres, peu d’autos également. Les deux Martini huit soupapes des deux inséparables Claude Stienne (MK78) et Jean-François Lépine (MK72) et seulement deux Tatuus FR 2000, toutes les deux de 2008 pour Jean-Marc Bransard (847) et Gilles Thomas (835).
La MK44 de Francis Adamski devant la MK72 de Jean-François Lépine, la MK78 de Claude Stienne et l'Orion de Jean-Claude Stienne.
C’est justement la Tatuus de Jean-Marc qui a commencé à se faire remarquer dès le matin en refusant de démarrer. Didier, Valentin et Fabrice tentent d’isoler la panne mais ne semblent pas y parvenir.
Les mécanos constatent qu’il n’y a pas d’allumage. Pendant que je termine le plein de la 835, je leur prête ma bobine de rechange, mais l’essai se révèle infructueux.
Pendant que le moteur de la 835 chauffe, je vais renifler le pot d’échappement de la 847 : manifestement l’injection ne fonctionne pas. Pourtant on entend la pompe tourner. Il s’agit donc d’un problème de calculateur ou de capteur de PMH. Je n’ai pas ces pièces dans mon camion. Si je me souviens bien, le capteur de PMH doit avoir une résistance de 14,5 Ohms. Les mécanos mesurent une résistance infinie… Puis à force de tripoter le faisceau du capteur, le courant semble passer. Le capteur est reconnecté et le moteur de la 847 démarre à la première sollicitation. Il fonctionnera toute la journée sans jamais manifester de nouveau caprice. Vive l’électronique !
Nous partons pour la première session. Les autres pilotes démarrent très prudemment pour laisser leurs pneus monter en température. En course, on doit souvent partir avec des pneus bien plus froids que ça et il faut gérer les embardées malgré la cohue du départ. En gardant une marge de sécurité, je dépasse tout ce qui était devant moi sur le premier freinage. La piste est claire devant moi, mais je reste sur mes gardes pour laisser les gommes chauffer. Je commence à rouler plus sérieusement dans le second tour. Dans le second passage du droite qui commande la ligne droite des stands je fais un beau tête à queue. Plus parce que j’ai freiné un peu tard qu’à cause de la température des gommes. Remise en ligne à l’accélérateur. Mais j’ai déjà tellement d’avance sur les autres, partis beaucoup plus prudemment pour chauffer leurs gommes, que personne ne repasse devant. Je fais quelques tours bien seul. Avec seulement 15 voitures sur la piste, je ne rencontre de réelle résistance que de la part de la Martini MK44 de Francis parti loin derrière moi et que je viens de rattraper. Avec lui je lutte pendant un tour au cours duquel nous dépassons de nombreux attardés. À ce jeu-là, il est meilleur stratège que moi et je le vois filer à deux reprises pendant que je suis bouchonné pour avoir choisi le mauvais côté de la piste. Mais malheureusement pour lui, il finit par faire un superbe tête à queue et notre chevauchée ensemble s’arrête là. De toutes façons la session se termine ce qui me permet de constater en quittant la piste que j’ai laissé une belle signature sur le bitume lorsque j’ai fait mon tête à queue.
Nous avons roulé environ deux fois moins que pour une séance d’essais privés de Coupe de France. Et la température est douce. Au moment le plus chaud de la journée, la température de l’air en piste n’a jamais dépassé 29 degrés Celsius. De la rigolade en comparaison aux 41 ° qu’on a mesuré à Ledenon il y a deux mois et demi… Je ne suis absolument pas fatigué. J’aurais bien fait quinze tours de plus.
Le temps de rentrer au paddock et d’aller prendre la température du côté des autres pilotes, il est déjà l’heure de la seconde session. Jean-Claude Paulhiac vient de rejoindre mes mécanos Didier, Valentin et Fabrice. C’est une chance parce que le démarreur de la 835 décide de ne plus fonctionner. Finalement mes mécanos me font démarrer à la poussette. Ces démarreurs (même neufs…) empoisonnent la vie des pilotes de Tatuus, mais on a une solution en cours de mise en œuvre. Jean-Marc Bransard qui a été aussi pas mal embêté de ce côté-là a aussi un truc qui semble efficace. On va bien finir par arriver à se débarrasser de ce problème… Tout le monde y travaille…
Seconde session tranquille sauf pour Tony Boudreault qui se fait mettre au bac par la barquette.
Séance de dégravillonnage pour l'équipe de Tony Boudreault
Apéritif (raisonnable) offert à tous les pilotes de monoplaces par Serge Didiot. Repas de midi pris en commun avec les Jidé boys Dubois père et fils et José Mas. Les deux Jidé semble largement dominer leur catégorie composée essentiellement de Mégane, de Clio, d’Alpine A110 et A310 V6, de R8 Gordini et même d’une Marcadier GT40. Sous les capots de ces Jidé se cachent des moteurs comme on n'en fera plus. Ce sont en effet les deux derniers que Georges Queron a conçus et réalisés. En partie pour celui de José puisque Georges s'en est allé au paradis de pilotes avant de l'avoir terminé.
Après-midi sans trop de souci, sauf pour la MK18 de Serge Didiot qui devait abandonner sur bris de transmission.
Ci-dessous une vidéo tournée lors d’une session de l’après-midi. Vidéo haute définition. Double-cliquer dans l'image pour l'avoir en plein écran.
Photo Stephane Gueffier
En fin de journée, plusieurs spectateurs viennent me féliciter pour les temps réalisés. Pourtant, je roule avec des pneus qui ont déjà de la bouteille et l’acquisition de données de la Tatuus confirme que je suis environ à quatre secondes au tour de mes temps en Coupe de France.
Photo Stephane Gueffier
Il est vrai que sans réelle concurrence, je n’ai jamais mouillé la chemise. D’ailleurs le soir au moment de recharger le camion, je ne me sens pas totalement épuisé comme c’est le cas lors des week-ends de course. L’aide de mes mécanos y est probablement pour quelque chose. Quand on doit remballer à deux en deux heures tout ce qu’on a installé en deux jours c’est souvent un long calvaire. L’envers du décor que personne ne montre… Alors quand il faut faire ça avec une auto cassée, c’est encore plus dur.
Heureusement pour nous cette journée de roulage a été paisible. Ce n'est pas le cas du pauvre Jean-Marc Bransard. Il a choisi de conserver les anciennes dimensions de pneus pour ne pas avoir à gérer la difficile adaptation du châssis aux nouveaux. Nous, on avait pris l'option inverse parce qu'on considérait qu'il fallait aller de l'avant sans se retourner. Et on l'a regretté un moment parce que l'auto avait changé de comportement avec les nouveaux pneus. Mais on a fini par trouver les bons réglages et maintenant, l'auto a un comportement sain et va plus vite avec les 20-54-13 et 24-57-13 qu'avec les anciennes dimensions 16-53-13 et 23-57-13. On peut notamment freiner beaucoup plus tard. Et les vitesses de passage en courbe sont aussi à la hausse. Un autre avantage des nouveaux pneus est de monter en température plus vite et de conserver du grip plus longtemps que les anciens. Et ça se voit bien sur cette petite vidéo où la Tatuus de Jean-Marc Bransard en anciens pneus presque neufs est devant la notre en nouveaux pneus, presque vieux (ça va vous suivez ?)
Presque vieux, ça veut dire plus usés, évidemment...
Merci encore à Jacqueline, Didier, Jean-Claude, Valentin et Fabrice pour leur aide, à Julien Varinot mon sponsor pour son soutien et à Véronique qui accepte que je passe des heures avec ma belle italienne dans mon garage...
Jacqueline Lureau n'est pas sur la photo, puisque c'est elle qui tenait l'appareil. Pas besoin de photo d'ailleurs, elle est connue comme le loup blanc...
Vous n'avez jamais entendu parler de la Belle Lurette ?
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