Circuit du Val de Vienne août 2013

Le 18 août 2013 avait lieu sur le circuit du Val de Vienne au Vigeant la traditionnelle journée de roulage organisée par l'Alpine-Gordini Club de la Vienne : AGC86.

Comme tous les ans, nous avons profité de cette occasion pour nous entraîner sur ce beau circuit. L'objectif était de poursuivre la mise au point du châssis équipé des nouvelles gommes. En effet, malgré de nombreux essais et beaucoup de travail sur les réglages, l'auto équipée de nouveaux pneus s'avérait jusqu'alors à peine aussi performante qu'avec les anciens. Et encore pas systématiquement.

La sortie organisée par les passionnés de la Vienne accepte des monoplaces et nous tenons à remercier l'AGC86 pour l'excellent accueil qui a toujours été réservé aux pilotes du Superforum Formule Renault . 17 monoplaces participaient à cette journée dont 14 appartenaient à des pilotes inscrits sur le Superforum Formule Renault dont nous faisons bien évidemment partie.

Une partie des monoplaces. Photo Eric Picard.

Ce dimanche, c'est Didier Lureau pilote très expérimenté du Lureau racing qui avait la charge de s'occuper de la Tatuus 835.

Au milieu d'une meute de voitures à huit soupapes, trois Tatuus FR 2000 à moteur à seize soupapes étaient engagées : celle de Francis qui est un modèle 2000 disposant de l'évolution 2005, la toute nouvelle auto de Jean-Marc Bransard, un modèle de 2008 et la notre qui est aussi un modèle de 2008.

La Tatuus de Francis (grise) et celle de Jean-Marc (bleue)

Il y avait aussi quelques "clients sérieux "avec d'autres monoplaces à moteur deux-litres F3R FRS disposant de seulement huit soupapes.

On remarquait entre-autres, la Martini MK71 bleue du "Professeur Freine-tard" : Jean-Claude PAULHIAC, la MK72 de Jean-François LEPINE qui reprenait du service au Vigeant après pas loin de deux ans d'inactivité et la "toujours neuve" MK78 de Claude STIENNE.

Quelques beaux spécimens de FR 1721 dont deux animateurs réguliers du trophée FR Classic : Didier Belleux avec son Orion 89 B turquoise et Tony BOUDREAULTavec son Orion 90 orange.

Parmi les autos plus anciennes, la MK17 de Ludovic SENNESSAL se faisait encore une fois remarquer par sa fraicheur. Elle a l'air presque neuve. Songez que cette auto a presque 40 ans ! C'est sur ce modèle qu'un jeune inconnu (à l'époque...) appelé Alain Prost a gagné ses premières courses automobiles.

Pour lui donner la réplique une auto très rare : une BBM et une autre bien plus répandue : la Martini MK18 Formule Renault Europe à coque aluminium de Serge Didiot qui en son temps fut aussi une animatrice du trophée FR Classic.

Hélas, Ludo cassera la pédale d'accélérateur de sa MK17. Et Serge devra remballer, le 1596 Renault s'étant mis a produire un bruit inquiétant : vis de volant-moteur cassées.

La très belle Formule 3 THOM'S châssis Dallara à moteur deux-litres était probablement de toutes les monoplaces celle qui disposait de la mécanique la plus performante du plateau.

Un bon moyen de reconnaître une Formule 3 : la bride sur l'admission d'air dynamique au profil à l'aérodynamique soignée.

Sur le papier, ce dimanche, le moteur le plus puissant monté dans une auto de course devait être le V6 Alfa-Roméo équipant cette Lola. En fait, le moteur utilisé à cette occasion était un moteur V6 d'alfa-Roméo de série.

Quant à la plus ancienne auto de course présente au Vigeant ce jour-là c'était vraisemblablement cette Martini MK 11 : une Formule Renault à moteur 1565 cm3 construite en 1973 à Magny-Cours (Nièvre) par le célébre Tico Martini. Ce dernier est devenu depuis le plus grand constructeur de voitures de course françaises de tous les temps avec même une participation en Formule un.

Quant à la plus petite monoplace, c'était cette année, une Formule Renault Campus à moteur 1400. Nous n'avons malheureusement pas de photo de cette jolie petite monoplace d'initiation.

Le V6 Alfa-Roméo et le deux-litres Toyota étaient pressentis comme les meilleurs moteurs. En fait en piste, ce sont les Tatuus-Renault deux-litres seize soupapes qui ont réalisé les meilleurs temps devant les Martini-Renault deux-litres à huit soupapes.

Les deux Tatuus 2008 arborant les stickers d'Equip Jardin à Bourges.

La Tatuus de Jean-Marc Bransard et la notre en piste. Photos Eric Picard.

Bagarre amicale avec Jean-Marc Bransard

Le premier qui freine est un lâche...

Photo Jean-Charles Bransard

On notera aussi les belles prestations des 1721 pilotées de main de maître, mais les trajectoires parfaites n'ont pas suffi à compenser l'écart de puissance des moteurs et l'étagement moins favorable des rapports de boite.

Sur la 835, une durit de reniflard huile déboitée dans la première session du matin conduisait à rater toutes les autres sessions du matin. Tout l'arrière de l'auto ayant été aspergé par le lubrifiant il a fallu emprunter la remorque de Jean-Marc BRANSARD et le véhicule tracteur de Didier BELLEUX pour amener la Tatuus noyée sous l'huile jusqu'à un nettoyeur haute-pression avant de reprendre les essais au début de l'après-midi.

Séance de vidange d'huile de l'extracteur d'air...

Merci encore à nos amis pour l'aide apportée.

Les réglages adoptés après la course de Ledenon par TRD se sont avérés performants. Par rapport à la saison précédente, l'étagement de la boite a été amélioré, l'autoblocant rénové, l'aérodynamique affinée et les géométries de trains optimisées, une répartition de freinage différente à été choisie. Seuls les réglages de suspension ont été conservés. L'auto est redevenue docile, comme avec les petits pneus mais les freinages peuvent maintenant être nettement plus énergiques. C'est peut-être aussi grâce à la confrontation avec le "professeur freine-tard" que le pilote a progressé.

Avec le nouvel étagement de la boite, 4 changements de rapports par tour ont été gagnés sans que le moteur sorte de sa plage de régimes d'utilisation.

La 835 au début de la ligne droite des stands. Photo Eric Picard.

Remercions au passage aussi l'AGC86 qui a accepté d'ouvrir la grande piste à notre demande pour nous permettre de réaliser des essais de freinage. Cette année, au bout de la grande ligne droite, il était possible de freiner vingt mètres plus tard que l'année précédente. A 230 km / h cinquante mètres avant le virage au moment de prendre les freins, les décélérations étaient vraiment impressionnantes. A tel point que Jean-Claude PAULHIAC, le fameux "Professeur freine-tard" a avoué s'être laisser prendre en essayant de freiner plus tard que la 835. En fait, " au panneau Trottard" ...

Dans l'après-midi, à l'issue d'une très belle bagarre avec Francis et sa Tatuus grise. C'est la rouge qui a gagné. Mais de justesse et non sans mal. Les quatre roues s'étant retrouvées à plusieurs reprises sur le tapis vert. Et même une fois de l'autre côté...

Malheureusement nous n'avons pas de vidéo inboard de cette sortie. Le temps consacré au nettoyage de la monoplace n'a pas permis de réaliser un film.

Au passage nous n'avons pas manqué d'aller saluer quelques amis en berlines parmi lesquelles l'A310 V6 de Robert.

Et l'étonnante fausse A110 que voici. Cette voiture n'est pas une Alpine, mais une copie nettement plus légère, plus rigide et performante qu'une vraie. Elle est propulsée par un moteur de moto de 1100 cm3. Sa carrosserie en carbone ne pèse que 20 kg. Le poids de l'ensemble avoisine 500 Kg : le poids d'une Tatuus FR !