THOMAS RACING DEVELOPPEMENT

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Magny-Cours 22 août 2013

 

 

 

Trois jours après les essais au Vigeant avait lieu une séance d’essais libres sur la piste de Formule un de Magny-Cours.

 

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La proximité des dates ne permettait pas de réviser les autos entre-temps d’autant plus que pour limiter les frais de carburant du camion il avait été décidé de laisser le camion à Magny-Cours en rentrant du Vigeant et de faire l’aller-retour de Magny-Cours à Lyon en train.

 

C’était sans compter sur une habitude de la SNCF : le train est parti de Nevers avec 260 minutes de retard. Plus de quatre heures…

 

Il eut été préférable de choisir une autre date pour un entraînement à Magny-Cours. Malheureusement, pour rouler en monoplace, il n’existait qu’une seule proposition à un prix acceptable avant la course. C’était celle de Pôle Passion. Les autres journées proposées par des opérateurs étrangers (Suisses) étaient quatre fois plus chères. Quant à celles offertes par le circuit lui-même, le prix était tout simplement inavouable quand on sait qu’il y a en France beaucoup de gens qui se serrent la ceinture pour courir.

 

On a parfois  l’impression que certains gestionnaires de circuits veulent éliminer les amateurs de leurs structures pour privilégier une pseudo-élite* dont la principale caractéristique est d’avoir un portefeuille bien garni.

 

*Je sais de quoi je parle parce que je travaille à Magny-Cours et que j’y ai vécu pendant près de deux ans dans le cadre de ma profession.

 

Mis à part la modification du set-up avec Franck Vaudoit, mécano qui s’était proposé pour adapter les réglages du Vigeant à Magny-cours le mercredi soir et pour m’assister le lendemain, il n’a pas été possible de réviser l’auto. Le moteur est resté dans l’état où il était le dimanche soir au Vigeant.

Ce jour-là, sur la piste de Formule un, nous devions rouler avec une belle brochette de monoplaces. Globalement des machines plutôt plus performantes que celles qu’on avait côtoyé au Vigeant trois jours plus tôt.

 

On remarquait notamment deux Formule 3000 Nissan  préparées par Boss GP, dont l’une était pilotée par Christopher, un pilote avec qui nous avons couru dans les trophées d’automne à Magny-Cours l’an passé.

 

Une des deux Dallara Nissan 3.5 reconditionnées en trois litres par Boss GP.

 

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Egalement présente sur la piste, une Lola de F3000 propulsée par une mécanique Alfa Roméo déjà vue au Vigeant l'an passé..

 

Nous ne connaissons pas le nombre de Tatuus FR2000 engagées, mais nous en avons vu de toutes les couleurs.

 

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Parmi celles-ci, nous avons retrouvé les deux autos de nos amis suisses du Team Amiguet Motorsport.

 

Franck, notre mécano en discussion avec les pilotes du Team Amiguet Motorsport

 

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Il y avait aussi des Formule Ford et des Formule Renault à châssis tubulaires, mais nous n’avons pas disposé d’assez de temps pour nous y intéresser.

 

Quelques monoplaces de conception plus anciennes dont une Formule 2 à moteur Cosworth donnaient une dimension historique à cette séance de roulage.

 

D’emblée le châssis de notre Tatuus s’est avéré à la hauteur de nos espoirs.  Les nouveaux rapports de boite semblent plus favorables à certains endroits, mais pas forcément partout. Cependant, les progrès accomplis sur l’aérodynamique permettent d’aller significativement plus vite que l’an passé avec encore une belle marge de sécurité. Le comportement est redevenu équilibré. Le travail effectué la veille au soir sur la suspension a probablement aussi contribué à l'amélioration, mais il reste semble t'il encore un peu à gagner sur la hauteur sous coque.

 

Les premiers dépassements d’autres FR 2000 ont eu lieu dès le premier passage à Adélaïde. En trois tours, la 835 a dépassé d'autorité une dizaine d’autres monoplaces. Seule la Formule 2 à moteur Cosworth a résisté trois virages avant de céder du terrain. Evidemment, il n’était pas question de risquer d’accrocher une telle auto car les pièces de rechange sont quasiment introuvables.

 

La 3000 à mécanique Alfa a été rapidement dépassée, alors qu'un an auparavant, il avait fallu se battre un tour pour parvenir a le faire. Le surcroit de puissance et de couple disponible n'a pas suffit pour contrer l'amélioration de la vitesse de passage en courbe de la Tatuus deux-litres. Cela semble accréditer la thèse de progrès significatifs accomplis sur le châssis.

 

On l'a bien mérité car cela a été laborieux. Et d'autre part, rien ne prouve que les autres participants à la Coupe de France n'ont pas autant, voire plus progressé que nous... La compétition est difficile : il faut savoir se remettre en cause en permanence, même si constater des progrès est toujours une récompense.

 

Mais la fête a été de courte durée. À la sortie d’Adélaïde, un claquement s’est fait entendre. Le moteur a été stoppé immédiatement. C’est probablement ce qui l’a sauvé. La vidange accidentelle de la bâche à huile au Vigeant les jours précédents est probablement la cause d’un déjaugeage qui a dû affecter l’intégrité d’un coussinet.  Et celui-ci aura probablement cédé dans la longue portion parcourue à pleine charge juste avant Adélaïde.

 

Le moteur a été ouvert le week-end suivant. Le diagnostic de bielle coulée a été confirmé.

 

Encore un gros sacrifice financier à faire...

 

Le Cosworth de la F2 a aussi cassé. Nous espérons qu'elle sera vite réparée car cette auto en vaut vraiment la peine. Quant aux Dallara 3000 Nissan, il semble que quelques problèmes techniques aient retardé leur arrivée en piste, mais les voir rouler a été un véritable régal. Presque des Formule un...

 

 



30/08/2013
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