THOMAS RACING DEVELOPPEMENT

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Coupe de France des Circuits 2016, épreuve de Lédenon

Pour la cinquième manche de la Coupe de France des Circuits 2016, les pilotes et leurs équipes avaient rendez-vous sur le Circuit International de Nîmes-Lédenon.

 

Après notre seule participation au meeting du Vigeant en mai,, nous étions seiizièmes du classement provisoire de la Coupe de France 2016 alors que 4 meetings avaient déjà été disputés.

 

Notre objectif à Lédenon était d'engranger quelques points pour améliorer quelque peu notre position au classement de la Coupe 2016 sans toutefois prendre le risque d'abîmer l'auto déjà engagée dans le meeting de l'Anneau du Rhin disputé 15 jours plus tard. En cas de casse, il n'aurait pas été possible de réparer au cours du seul week-end séparant les deux meetings. Un autre problème nous incitait à être prudents à Lédenon : trois courses disputées en un mois et demi pesaient très lourd dans le budget d'une équipe amateur. Il fallait donc limiter les essais privés pour ne pas trop user de pneus.

 

Pour la course de Lédenon, comme l'an passé, nous avions décidé de faire équipe avec Franck di Maio afin de mutualiser nos moyens techniques et financiers puisque nous partagions le même stand. Malgré un prix de location plutôt dans le haut de la fourchette proposée en Coupe de France, la location du stand nous paraissait incontournable en raison des risques de destruction de notre matériel par le Mistral, souvent violent sur le toboggan gardois.

 

Scène typique de Lédenon : le franchissement d'un sommet de côte, d'où le surnom de "toboggan". Photo J.-F. LESENNE

 

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Les deux années précédentes, je n'avais pas pu fermer l'œil de la nuit, bien trop inqiuet quant à la destruction du matériel et de la monoplace par les bourrasques. De surcroît, les deux années précédentes, nos voisins de paddock s'étaient révélés bruyants une bonne partie de la nuit. On se demande parfois si la compétition, n'est pas (pour certains) un prétexte à se défouler sans limite... en dehors de la piste !

 

Franck di Maio a laissé sa monoplace au garage pour participer avec la barquette Norma deux-litres Honda qu'il a étrennée lors de la course de Coupe de France de Pau-Arnos.

 

Franck à Arnos, quelques semaines auparavant. Photo Jean-François LESENNE.

 

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Egalement présent sur ce meeting, Joseph GIRARDEAU se retrouvait sans mécanicien. Nous lui avons offert notre aide en lui proposant le prêt de Brandon pendant qu'Alain s'occuperait de notre Tatuus.

 

Faisant preuve d'un grand courage, Joseph, "orphelin" à cause de l'absence de son mécano Michel,  a bénéficié de notre aide, mais à quand même dû faire beaucoup de choses seul. Un véritable exploit, à son âge. On ne peut qu'être admiratif devant sa motivation.

 

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Vendredi

 

Nous n'avons participé qu'à une partie des essais privés proposés lors de la réunion de Lédenon. Juste assez pour réapprendre la piste quelque peu modifiée à plusieurs endroits cette année. Dans la vidéo ci-dessous, le trajectoires sont différentes de celles de course pour minimiser le risque de se faire épingler au sonomètre. En effet, cette année, pour la première fois, les essais du vendredi étaient soumis à la règlementation "bruit" en vigueur les jours où la piste est réservée au pilotage de loisir, alors qu'une tolérance plus grande est accordée pendant les compétitions. Lors de la mesure du bruit en statique avant de prendre la piste, on avait été prévenus : "Vous êtes juste à la limite. Si en piste vous passez au-dessus, on vous présentera le disque orange." Le disque orange, ça veut dire "perte d'un élément mécanique, arrêt obligatoire."

 

 

 

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Et des disques orange, il y en a eu... Mais nous, on y a échappé. Peut-être bien parce qu'on a bien pris garde de ne pas trop s'approcher du micro. Peut-être aussi parce que la mesure en statique (avant l'accès à la piste)  n'est pas du tout favorable aux monoplaces et aux barquettes qui disposent d'une vraie boite de compétition. Ces boites, avec leurs pignons à taille droite font énormément de bruit quand elles ne sont pas en charge (à cause du battement de denture) , alors qu'en piste elles sont très nettement plus discrètes. La mesure à l'arrêt est bien plus dure que celle en charge. Il serait souhaitable que la FFSA trouve une solution pour éviter d'exclure des autos qui à l'usage ne sont pas réellement bruyantes.

 

Le vendredi, nous profitons des essais privés pour tenter quelques expériences, comme par exemple de négocier le triple gauche avec la combinaison de rapports 6/5/4 au lieu de 6/5/4-3, comme d'habitude. Verdict : le troisième gauche sur le quatrième rapport de boite, ça ne marche pas, preuve par l'image ci-dessous.

 

 

 

Essais privés du samedi matin

 

 

Comme presque toujours, la chaleur à Lédenon a été très difficile à supporter. Dès le samedi matin, on apprenait le forfait de Rudy Volpe, malade toute la nuit qui préférait jeter l'éponge.

 

Exit, la Tatuus bleu "clair-foncé" que tout le monde pouvait admirer bien rangée dans le camion d'Henri Néel chargé de la ramener au bercail.

 

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Pour Rudy, notre adversaire et ami, c'est un coup dur de plus cette saison. Après son abandon au Vigeant faute d'avoir eu son auto en temps et en heure, c'était maintenant l'auto qui n'avait plus son pilote.

 

Nous avons aussi eu notre lot d'embêtements de ce type, puisqu'Alain, malade également se retrouvait cloué au lit. c'est donc Véronique qui devait m'assister pendant que Brandon s'occupait de Joseph. ça a été compliqué, mais on s'en est sortis.

 

Les essais privés du samedi matin ont permis de réaliser des progrès significatifs  en termes de temps, notamment parce que sans crainte du sonomètre, on prenait les vraies trajectoires de course.

 

Photo J-F LESENNE

 

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Pendant ce temps, Franck connaissait de gros problèmes de freinage avec sa Norma.

 

Photo J-F LESENNE

 

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A plusieurs reprises, la pédale partait au plancher sans provoquer le ralentissement attendu.  Pendant que Brandon, s'occupait de la Tatuus, nous avons donc  procédé à la vidange totale du circuit de freinage de la Norma et à son remplissage avec du liquide de bonne qualité.

 

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Ce qu'on a vidangé avait un aspect glauque de méduse peu engageant. Il y a probablement du y avoir mélange de deux produits incompatibles.

 

 

 

Samedi après-midi : essais qualificatifs

 

Le nouveau  train de pneus que nous avons monté pour les essais qualificatifs se révèle moins performant que le train d'occasion utilisé en essais privés. Selon le chronométrage de Brandon, on perd au moins quatre places par rapport aux temps  réalisés le matin avec le même set-up, mais des pneus nettement plus vite. Le hic, c'est que les pneus du matin n'ayant pas été enregistrés par le commissaire technique, on n'a pas le droit de les remonter pour les utiliser en course.

 

Comble de malheur,  quatre autres slicks neufs qu'on a acheté le matin même venaient de repartir à Lyon dans la voiture de Véronique, puisqu'on n'avait pas prévu de les utiliser avant la prochaine course. On se console en se disant que même si on les avait eus, on n'aurait pas le droit de s'en servir puisqu'ils n'avaient pas été enregistrés.

 

Finalement, après avoir réalisé le 7ème temps au second tour de la course qualificative, on se retrouve avec seulement le 11ème à la fin.

 

Ne nous nous plaignons pas trop... Jean-Louis Carponcin  s'est mis très rapidement au bac à gravier et n'a jamais pu en ressortir sa Caparo : commande d'embrayage HS. Lui, a été crédité d'un temps qui ne reflète pas du tout sa valeur. C'est finalement André de Baere qui lui a prêté un maître-cylindre pour réparer son autoavec l'aide de Denis Lerch  avant la première course. Denis ne roule pas cette année en Coupe de France puisqu'il a vendu sa Mygale.  Mais il fréquente toujours les paddocks et c'est lui qui est venu fabriquer une petite pièce dans notre camion pour réparer la monoplace  de Jean-Louis.

 

La Caparo de Jean-Louis (Photo Jean-François LESENNE)

 

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La Norma de Franck ayant retrouvé son potentiel de freinage, les temps se sont améliorés.

 

Dimanche midi, première course

 

On a bien fait d'emmener 12 slicks montés sur des roues dans notre camion. Ainsi, nous avons ressorti du fond du camion le train de pneus qui a déjà disputé la course du mois précédent au Vigeant.  Il a été  enregistré à cette occasion et peut donc être utilisé toute la saison, mais il est déjà bien entamé.

 

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Il commence à faire très chaud quand nous nous élançons pour la première course.

 

Je prends un bon départ, mais je suis obligé de céder rapidement du terrain au fur et à mesure que mes pneus plus vraiment dans le coup se dégradent. Et ils se dégradent d'autant plus que je dois taper dedans pour essayer  de ne pas trop me faire larguer. C'est peine perdue,  je me fais rapidement distancer par la tête de course.

 

Patrick Boutin qui m'avait dépassé fait un tête à queue devant moi est se retrouve donc derrière.

 

Je dépasse une première fois deux attardés, puis une seconde fois l'un d'eux. C'est à peu près à ce moment là que je suis à mon tour dépassé par la tête de course. il y a donc trois tours d'écart entre le premier et le dernier de cette course.

 

Photo J-F LESENNE

 

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Je souffre de la chaleur, je suis obligé de rester sur mes gardes à cause de mes pneus et j'attends avec impatience le drapeau à damiers qui tarde à arriver.

 

Le drapeau tombe et je rêve d'un grand verre d'eau fraîche dès que je pourrais rejoindre mon stand. Espoir vite déçu parce que mon auto a été sélectionnée pour subir des vérifications techniques complémentaires. Pure formalité, puisque tout est conforme. Après que deux commissaires techniques aient vérifié quelques cotes, je suis enfin autorisé à quitter la zone de contrôle. Mais j'ai à peine la force de ramener l'auto au stand. Je suis vidé.

 

Je pense être neuvième. On m'annonce que je suis 7ème, ça me ragaillardit. Mais il faut rapidement revenir à la dure réalité : je suis huitième au général et troisièmede la classe 19.

 

La course est gagnée par Sébastien Banchereau devant Fabien Lavergne (2ème) et Alain Colomeda (3ème). Suivent Roberto Bibi (4ème), Laurent Prunet (5ème), Jean-Louis Carponcin (6ème) et Laurent Oriol (7ème)

 

Dans une équipé amateur, il faut savoir tout faire, y compris la circulation pour faciliter la sortie du box de son coéquipier. photo J.-F. LESENNE

 

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Dimanche soir, seconde course

 

Franck a profité de ce week-end de course pour commencer à comprendre les réactions de sa Norma. Après avoir débutté le meeting avec de vieux pneus nettement trop durs pour faire autre chose que de la figuration, il a réalisé des progrès significatifs avec un bon train de pneus. Six secondes d'amélioration au tour. ça avait donc démarré mollement, mais ça commençait à bien marcher...

 

La fête a malheureusement été de courte durée puisque le K20 de la Norma s'est mis à ratatouiller de plus en plus au cours de la seconde course. On en est restés là parce qu'il fallait bien aller disupter la seconde course de monoplaces.

 

La seconde course de monoplaces est la dernière du meeting de Ledenon. A l'heure ou nous prenons la piste, la plupart dee équipes sont en train de remballer leur matériel en prévision de leur retour.

 

Au moment où j'écris ces lignes, je n'ai plus beaucoup de souvenirs de cette course. En effet, seulement onze jours plus tard, j'ai pris le volant de mon camion pour aller disputer la course de l'Anneau du Rhin. Entre la révision expresse entre les deux meetings et les péripéties de l'Anneau du Rhin, j'ai déjà oublié pas mal de détails...

 

Je me rappelle avoir pris un tour à Joseph, m'en être fait prendre un par Sébastien Banchereau et avoir passé Partick Boutin posé en-dehors de la piste. C'est à peu près tout... A l'anneau du Rhin, on m'a raconté que Boutin  et Banchereau se seraient accrochés lorsque ce dernier lui aurait pris un tour.  Si Banchereau a quand mêm:e gagné la course, le pauvre Boutin a fini avec deux tours de retard. Il méritait mieux que ça...

 

Patrick Boutin devant Alain Colomeda et "Bibendum" (Photo Jean-François Lesenne)

 

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C'est bien connu : presque tous les pilotes sont superstitieux... Regardez le N° du box derrière le monoplace de Boutin...

 

Moi superstitieux ? Non, depuis qu'on m'a dit que ça porte malheur...

 

Joseph et Jean-Louis (Photo J-F LESENNE)

 

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Au scratch, on retrouve donc Sébastien Banchereau et sa Tatuus 2013 avec seulement deux secondes d'avance sur la Dallara 314 d'Alain Colomeda. Son accrochage a bien failli lui coûter cher... Troisième Laurent Prunet (Tatuus 2013) quatrième Fabien Lavergne (FR2000), cinquième Roberto Bibi (Tatuus 2013), Sixième Laurent Oriol (FR2000), septième Simon Perrin (FR2000) et je suis encore huitième, ce qui me place quatrième en classe 19.

 

 

Bilan

 

Un week-end qui ne laissera probablement pas un souvenir impérissable dans notre équipe. De toutes façons, on n'a pas fait beaucoup d'efforts pour regarder derrière nous, il fallait préparer le meeting de l'Anneau du Rhin.  L'anneau du Rhin, est un circuit fondamentalement différent de Ledenon. Il fallait adapter les réglages de l'auto dans un temps très limité remplacer les pneus et tout vérifier avant le départ onze jours plus tard. Mais surtout, il fallait aller au bureau, pour gagner un peu de sous pour payer le meeting suivant, hélas....

 

  

Franck a trouvé pourquoi son moteur s'est mis à ratatouiller : le gros silencieux dont on l'a obligé à affubler sa Norma chauffait tellement que le faisceau électrique du moteur à fondu !

Panne découverte trop tard pour qu'une participation à l'Anneau soit envisageable.

 

Drapeaux triangles Noir et blanc

 

drapeaunoiretblanc.gif = AVERTISSEMENT POUR CONDUITE NON-SPORTIVE

 

Décerné  (avec le sourire)  au départ au service communication de la FFSA dont le site n'a pas été remis à jour depuis deux meetings. On ne sait plus avec certitude  où en est le classement de la Coupe de  France.

 

Après Lédenon, très probablement... Fabien Lavergne en tête devant Sébastien Banchereau, mais avec une avance qui s'amenuise, Joseph Girardeau probablement toujours dans le Top ten, mais peut-être plus à la même position. Nous, probablement aussi dans le top ten, et vraisemblablement derrière Joseph  (8ème, 9ème ou 10 ème ?)

 

Personne ne sait de source officielle.  On ne sait même pas combien de pilotes ont marqué des points dans cette Coupe de France 2016.

 

Du coup, la fin de saison va être d'autant plus excitante, qu'on ne sait même plus quels sont les enjeux pour chacun. Une seule chose compte : que la règle soit la même pour tous et le meilleur gagnera.

 

Finalement, on ne sortira probablement jamais le drapeau noir pour le service communication de la FFSA. En effet, parce qu'on a eu un interlocuteur chez eux qui nous a écrit que la publication des résultats dépend de l'envoi de ceux-ci par les organisateurs d'épreuves. Et certains se feraient tirer l'oreille pour envoyer les documents... Donc pour le service com, on remet le drapeau vert...

 

 

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En conséquence, drapeau à triangles  pour certains organisateurs qui se reconnaîtront en espérant qu'on ne sera jamais obligés de sortir le noir.

 

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Drapeaux à triangles également pour deux pilotes  qui se sont engagés à plusieurs reprises en Classe 19 avec des FR2013 noires et rouges...

 

Faudrait voir à ne pas nous prendre pour des imbéciles...

 

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Le billet de Brandon 

 

 

« À l’occasion de la course de Coupe de France à Lédenon, j’ai été très heureux de rencontrer Franck et sa famille. J'ai aussi été ravi d'avoir en plus aidé Joseph.

 

J'ai ainsi découvert le circuit international de Nïmes-Lédenon que je trouve extrêmement traître. J’étais étonné qu’il tourne à gauche. Le paysage est magnifique sur ce circuit.

 

Par contre, j’ai moins apprécié la chaleur vraiment tenace.  Heureusement on avait un petit peu de vent pour nous rafraîchir.

 

J’ai apprécié Gilles et je suis content de son classement. Je suis content aussi que dans sa vidéo il me présente en 1er,  je trouve ça extrêmement sympathique et respectueux. »

 

 

 Suite : Meeting de Coupe de France à l’Anneau du Rhin.

 

 

 

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16/06/2016
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